top of page

locro criollo y chimichurri (argentine)

Dernière mise à jour : 29 sept. 2020


Vamos vamos Argentina ! C’est le chant des supporters blanco y azul. Cette chanson c’est la passion pour le sport. Leur passion pour tout. Ils sont fiers et souvent théâtraux. La larme à l’oeil, c'est ça la passion! Lorsque je pense à ce pays que j’ai visité il y de cela dix ans, les sentiments s’entremêlent. L'une des première chose qui m’a frappé ce sont les distances. En comparaison à notre Suisse, elles semblent infinies. Puis viennent, les climats, les odeurs et toutes les cultures que l’Argentine représente. C’est à vous donner le tournis. J’ai connus mes amis argentins ici en Suisse par le biais du rugby. Culinairement parlant, j’y ai découvert les empanadas et le chimichurri bien sûr mais mes potes (que je salue au passage!), leurs amis et leurs familles ne jurent que par le plat emblématique et familial que toute l’Argentine s'arrache. J’ai nommé: Asado. Vous prenez une grille, du feu, des pièces de viande, du Fernet-Branca (oui c’est dégeu), du Coca (oui c’est dégeu aussi) et, sur un coin de table, vous y déposez un tout petit peu de verdure sous forme de salade. Mélangez le Fernet au coca, et après avoir grillé la viande, vous obtenez un fameux Asado. Pour ce qui est de la salade, tout le monde en prend. Pour sûr! Mais pas trop hein ! C’est uniquement pour la couleur comme ils aiment à dire. Il faut vous imaginer que dans les supermarchés du côté de Mendoza , il y a de tout, comme dans tout supermarché mais si il y a un seul endroit où les gens font la queue, c’est à la boucherie!

Lors du long voyage en car partant de Mendoza, située au pied des montagnes andines, jusqu’à Buenos Aires, j’ai pu prendre le temps d’observer les plaines désertiques, puis les champs à perte de vue, ses ranchs qui y sont accolés et bien sûr ses gauchos. La rudesse de leur vie semble donner du caractère à leurs visages et c’est certainement de là, à mon avis, que découle ce sentiment de les voir si fiers. J’aime les peuples sud américains, pour leur gentillesse, leur chaleur, leur musique et bien évidemment leur cuisine! Je ne vais pas déclamer ici mon amour envers chaque pays mais je n’ai eu que des bonnes expériences et je rêve d’y retourner. Dans les hauts, au coeur de la cordillère des Andes, les recettes de montagne n’ont pas de frontières. Bolivie, Pérou, Chili, Argentine, se partagent le nom commun de Locro. C’est une soupe assez épaisse à base de maïs et de potiron. De notre côté nous la mitonnons façon argentine dont nous présentons une version un peu plus claire. Alors je vous le demande. Que rajoute tout bon argentin dans une soupe Locro? Et oui ! De la viande ! Du chorizo et des bas morceaux de boeuf ou de porc. Il paraît maintenant clair que c’est pas pour rien que leur équipe de rugby s’appelle les pumas! Ce plat se veut avant tout un met patriotique, dégusté lors des fêtes de l’indépendance. Pour ma part il m’est passé sous le nez. En effet j’étais sur place en octobre et le jour de l’indépendance c’est le 9 juillet. C’est donc avec curiosité que je découvre ce plat que je n’ai pas eu la chance de goûter sur place et dont Marie a trouvé la recette dans le livre « Soupes complètes ». Pour finir, il est vrai que j’y pense souvent à l’Argentine. Grace à cette délicieuse soupe, Marie m’y fait replonger plus intensément et je retrouve avec nostalgie, dans chaque cuillerée, tous ces souvenirs! Merci à tous mes amis de là-bas et merci à toi Marie. J’ai dû être argentin dans une vie antérieure car j’ai presque les larmes qui me montent. Rien de théâtral, juste cette soupe et ce grand pays !


(Pour le 6 personnes)

500 g de cou de porc

250 g de haricots blancs secs

2 petits chorizo à cuire

150 g de lard fumé

2 poivrons rouges

1 poivron vert

2 épis de maïs

1 petit potimarron

1 c. à c. de paprika doux

1 c. à c. de paprika fort

1 c. à c. de cumin

2,8 dl d’eau


Chimichurri

6 c. à s. d’huile

1 bouquet de persil

1 grosse poignée d’origan frais


3 c.à s. de vinaigre de vin

1 oignon

1 gousse d’ail

1 piment

La veille, faire tremper les haricots tout une nuit dans de l'eau fraîche. Le jour même, faire chauffer un peu d'huile au fond d'une grande casserole. Y faire revenir les pièces de cou de porc ainsi que les chorizos entiers et le lard détaillé en gros lardons. Lorsque la viande a bien colorée, mouiller avec 1,5 dl d'eau, ajouter les épices, porter à ébullition, puis fermer le couvercle et laisser cuire à petits bouillons pendant 30 minutes. Avec le reste de l'eau, dans une casserole à part, cuire les haricots dans de l'eau bouillante non salée pendant environ 1h avec un couvercle, jusqu'à qu'ils soient cuits sans être défaits. Saler en fin de cuisson et laisser reposer dans leur jus de cuisson. Pendant ce temps, détailler les poivrons en cubes ainsi que le potimarron, évidé, mais non pelé. Découper les maïs en tronçons. Au bout des 30 minutes de cuisson de la viande, ajouter le potimarron et le maïs, saler et laisser mijoter pendant encore 1h.


Pour préparer la sauce chimichurri, émincer grossièrement les herbes. Piler les au pilon avec un peu de sel et l'oignon émincé ou au mixeur. Presser l'ail, ajouter. Détendre avec l'huile et le vinaigre. Retirer les grains du piment et l'émincer finement. Ajouter, saler, poivrer, réserver au frais.


Quinze minutes avant la fin de la cuisson, ajouter les haricots avec leur eau de cuisson ainsi que les poivrons et une grosse cuillère à soupe de chimichurri dans la soupe. Terminer la cuisson, rectifier l'assaisonnement une dernière fois. Récupérer le porc et le chorizo, détailler ces derniers en morceaux. Rajouter à la soupe. Réchauffer si besoin. Servir bien chaud avec le reste du chimichurri à part Cette soupe est encore meilleure réchauffée le lendemain. Utiliser un cure-dent que vous plantez dans le coeur pour manger les tronçons de maïs.

Tous droits réservés sur les photos et textes. © vert-pomme.com

bottom of page