On ne peut pas acheter le bonheur, mais on peut acheter du fromage, et c'est presque pareil ! Le fromage c'est la gourmandise à l'état pur pour les becs salés comme moi. Le fromage c'est la vie. Il se prête à toutes les occasions, des plus solennelles aux plus décontractées. Et même si le repas a été copieux, il reste toujours une petite place pour le fromage. Quand nous sommes allés mangé chez Giovannini, à l'Hôtel de Ville de Crissier, nous avons préféré avec Benjamin faire l'impasse sur un des desserts pour avoir le privilège de goûter au plateau de fromages, c'est vous dire ! Et si vous allez faire un tour du côté de Neuchâtel, sachez que la cave à fromage du l'Hotel du Peyrou est absolument somptueuse.
En Suisse, il est fréquent de nous souper qu'avec du fromage. On appelle ça un "café complet". Souvent agrémenté de salade et de petites pommes de terre en robe des champs. Du pain de campagne et quelques cornichons au vinaigre complètent le tableau. J'ai travaillé dans un hôpital où les soignants avaient le droit de se partager les plateaux surnuméraires et c'était toujours un moment de joie lorsque c'était le jour du café complet. Le canton du Valais en a même fait une version améliorée, qui fait quasiment office de plat cantonal et consiste en un plateau de fromage accompagnée de châtaignes rôties au feu de bois, de charcuterie, de fruits, de pain de seigle, de beurre...et de beaucoup de vin !
Plus communément, il y a aussi le fameux plateau de fromage. Souvent proposé entre le plat et le dessert lors des repas de fêtes, il peut aussi très bien se suffire à lui-même. En dehors de ma meilleure amie (valaisanne pourtant, la chose demeurera un mystère), je suis sûre de faire plaisir à n'importe qui avec un plateau de fromage, mais aussi et surtout à moi même, car j'adore les dresser.
Cela dépend de la taille et de l'occasion, mais j'y met généralement 2 ou 3 fromages à pâtes dures dont du gruyère absolument. J'aime bien choisir un autre fromage classique comme du Vacherin ou de l'Emmental vieux. Je complète avec une proposition plus originale comme un affiné à l'ail des ours ou encore au marc de pinot noir ou alors un fromage bleu. Etant une grande adepte de fromages à pâte molle, ces derniers ne sont pas en reste. Je sélectionne toujours une tomme, ainsi que un fromage de chèvre ou de brebis frais. Pour le reste, entre brie, époisses et autre St-Marcelin, tout est possible. Si c'est la saison, un Vacherin Mont-d'Or est quasiment indispensable.
J'aime accompagner mon plateau de deux sortes de pain dont un aux fruits ainsi qu'une assortiment de fruits, généralement poires, raisin et noix. Et pour terminer, je propose toujours un ou deux chutneys. Ce petit confit de sureau noir y aura certainement toute sa place.
Pour 3-4 petits pots
300 g de baies de sureau
630 g d’oignons jaunes
170 g de sucre
2,5 dl de vinaigre
1 c. à s. rase de sel
2 c.a s. d’huile de tournesol
Égrener et laver le sureau. Comme toujours avec la cueillette sauvage, ne ramassez que ce que vous connaissez et en quantité raisonnable. Vous devez obtenir 300 g de baies. Attention à vos habits, car le jus tache. Emincer finement les oignons pelés et coupés en deux. Faire chauffer l'huile dans une casserole. A feu moyen, faire revenir les oignons sans qu'ils colorent. Ajouter les baies et faire revenir quelques minutes à feu fort, déglacer avec le vinaigre. Ajouter le sel et le sucre et laisser comporter environ 1h à feu doux.
Laver et stériliser pots et couvercle. Pour la stérilisation, placer ces derniers dans un four préchauffé à 160 degrés pendant 10 minutes. Verser le confit qui ne doit pas être trop liquide, encore chaud. Essuyer les éventuelles coulures et fermer les couvercles. Laisser refroidir. La préparation se gardera environ 1 année à température ambiante à l'abris de la lumière.
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