Aïe aïe aïe attention. Si vous êtes du genre à vous resservir de marrons de la chasse ou à préférer les vermicelles à la tartelette aux fraises, passez votre chemin. Parce que ce petit machin là, c'est carrément du domaine de l'addiction. Et pourtant vous parlez (enfin c'est plutôt moi qui vous parle pour le coup) à quelqu'un qui a plutôt tendance à capoter sur les tarallini aux piments et les chips à la moutarde. Non non sincèrement ne vous laissez pas tenter vous courrez à votre perte. Moi cette confiture, je l'ai mangée à la petite cuillère. Et hop, une petite bouchée à chaque passage devant le frigo et vous ruinez tous vos efforts de remise en forme de l'année avant même d'être passé par la case Noël-Dinde/Foie gras/alcool à outrance/bûche...Heureusement que j'ai ni plus ni moins lamentablement foiré la stérilisation des deux derniers pots, sinon ils y passaient aussi. C'est tout le problème du truc, ça se tartine pas sur du pain comme les marmelades ou autres gelées. Non non, ça se coule dans un yogourt nature, ça se fourre dans des crêpes, ou alors ça s'utilise dans une brioche tressée bien beurrée. Après ça je peux vous garantir que vous pouvez aller mourir un coup.
Les marrons c'est contrasté d'ailleurs. C'est un peu comme les films d'Almodovar, soit on adore, soit on déteste. Benjamin par exemple n'est pas un grand amateur. Il a pourtant dévoré sans aucune retenue ses petites brioches roulées de l'année dernière (recette ICI à ne manquer sous aucun prétexte) et il n'a fait qu'une bouchée des crêpes que j'avais confectionné avec. Pourtant il n'y a pas si longtemps, ce drôle de fruits à piquants étaient réservé aux plus miséreux...ceux qui n'avaient même pas les moyens de s'acheter des légumes ou du pain et qui ne pouvaient compter que sur les comestibles sauvages... Ah oui et au fait, on ne sait jamais, mais dans le doute, autant le préciser : les fruits du marronniers d'Inde, cet arbre très familiarisé avec les cour d'école et autres places de village ne se mangent pas. D'ailleurs pour cette recette, j'ai utilisé des châtaignes natures, cuites et déjà pelée...parce qu'il y'a un certains nombres de choses que je déteste faire dans la vie, et éplucher des marrons en fait partie alors pour une fois, on s'économie un travail de dingue et on joue la facilité...ça fait du bien parfois pas vrai ?
(Pour 3-4 pots)
500 g de poires (2 grosses poires bosc pelées et évidées)
400 g de châtaignes cuites
320 g de sucre
1/2 citron
Choisir des poires mûres, mais encore fermes. Les peler, les évider et les couper en petits cubes. Récupérer les pépins et les conditionner dans une gaze. Mettre les dés de poire avec les châtaignes, le sucre et le jus d'un demi-citron dans une casserole. Déposer la gaze contenant les pépins de poire, amener le liquide à ébullition puis réduire immédiatement le feu. Laisser ainsi compoter à petits bouillons jusqu'à que les châtaignes soient bien fondantes en mélangeant de temps en temps. Veiller à ce que la préparation ne caramélise pas. Mixer la confiture consciencieusement au mixeur plongeant afin d'obtenir une purée bien lisse. La passer au tamis si besoin. Eventuellement la remettre sur le feu pour obtenir la consistance désirée puis verser immédiatement dans des bocaux stérilisés. Comme l'ajout de sucre est moindre que pour les autres confiture, il est nécessaire de re-stériliser les pots de confiture une fois remplis pour une conservation de longue durée en dehors du frigo.
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